L'iguane péyi : Espèce native des Antilles, menacée d’extinction

Les Iguanes des Petites Antilles à voir à l'Îlet Chancel au Robert en Martinique

L’iguane des petites Antilles, ou iguane péyi, est une des espèces les plus menacées au monde. Elle est protégée depuis 1989.

En 2018, cette espèce est classée par l’UICN comme étant « en danger critique d’extinction » (CR).

Autrefois, les populations d’iguane péyi, de son nom latin Iguana delicatissima, occupaient tout le nord des petites Antilles, depuis Anguilla jusqu’à la Martinique. D’ailleurs cette dernière avait été surnommée par les Amérindiens « Iouanacaera » : l’île aux iguanes.

De nos jours, la population de ces reptiles a décliné de près de 70%. L’iguane péyi n’existe plus aujourd’hui à Saint-Martin, Antigua et Barbuda, Saint Kitts et Nevis, Grande Terre, les Saintes et Marie-Galante (îles de Guadeloupe).

Sur Basse Terre et au Nord de la Martinique, quelques individus non hybridés avec l’iguane rayé, espèce invasive originaire d’Amérique latine, persistent mais ne forment plus une population viable.

Il existe un dimorphisme sexuel chez cette espèce. Les juvéniles (venant de sortir de l’œuf) sont d’un vert pomme brillant. Les femelles subadultes et adultes évoluent vers les verts mâtes plus sombres ou un gris verdâtre, avec une tête qui blanchi. La couleur des mâles tend vers le gris foncé avec une tête bien blanche et plus large.

Les iguanes péyi vivent principalement dans les forêts humides (nord de la Martinique) ou sèches (îlet Chancel dans la Baie du Robert sur la côte Atlantique de l'île). Ils se déplacent de branche en branche, les adultes évoluant dans les hautes branches et les juvéniles dans les buissons ou arbustes.

L’iguane est un ovipare, il pond des œufs. Lors de la période de ponte, les femelles vont descendre à terre à la recherche d’un sol meuble pour y creuser un nid. Elles y pondront leurs œufs et reboucheront le trou à l’aide de leurs pattes griffues à cinq doigts.

L’iguane péyi est un herbivore. Il se nourrit de fleurs, de fruits, de feuilles et de quelques champignons. Ils raffolent des pommes de mancenilliers, arbre dangereux pour les humains à cause de sa sève corrosive.

Animal à sang froid (ectotherme), il s’expose au soleil régulièrement tout au long de la journée pour se réchauffer jusqu’à 38-39°C, et se met à l’ombre pour se refroidir. Une température haute lui permet d’activer son métabolisme et notamment de mieux digérer ses repas.

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